L’opposition au vapotage est motivée par un réseau complexe de facteurs. Il s’agit notamment de l’argent, de la moralité anti-nicotine et d’une méfiance justifiée à l’égard de tout ce qui est lié à l’industrie du tabac. Pour aller plus loin dans cette toile, il est important de comprendre le principe de précaution.
Le sommaire de cet article :
Qu’est-ce que le principe de précaution ?
Le principe de précaution s’applique à différents domaines scientifiques.
Il éclaire les politiques lorsque :
- une décision doit être prise
- un préjudice pourrait résulter de cette décision
- des preuves accablantes ne sont pas encore disponibles.
- Lorsque ces preuves accablantes ne sont pas disponibles, les décisions sont prises afin d’éviter les dommages éventuels.
Les problèmes avec le principe de précaution surviennent lorsque :
- seule une moitié de l’équation est prise en compte : le préjudice potentiel de l’application du principe de précaution, plutôt que le préjudice potentiel de la NON application (ou de la mauvaise application) du principe de précaution
- la charge de la preuve « écrasante » est fixée à un niveau trop élevé.
Comme nous le verrons ci-dessous, les retombées du principe de précaution peuvent être observées dans certains des plus grands problèmes auxquels le monde est confronté en ce moment, avec des résultats potentiellement désastreux.
Covid-19, les vaccins et le principe de précaution
La débâcle du vaccin contre la Covid-19 de l’UE offre un brillant aperçu de la manière dont la mauvaise application du principe de précaution peut conduire à des résultats sanitaires désastreux.
En Europe, 30 personnes ont eu des caillots sanguins après avoir reçu le vaccin AstraZeneca. Sur un total de 5 millions de vaccins administrés aux citoyens de l’UE, cela représente un pourcentage infime de 0,0006 %.
Ce n’est pas une consolation pour les personnes qui ont eu des caillots sanguins. Malheureusement, les caillots sanguins se forment naturellement. Environ 1 personne sur 1000 (0,1%) sera victime d’un caillot sanguin au cours d’une année. En fait, le nombre de personnes ayant présenté des caillots sanguins après le vaccin est inférieur au chiffre auquel on aurait pu s’attendre naturellement.
Entre-temps, la Covid a tué 2,72 millions de personnes en Europe. Pour chaque million de personnes de plus de 60 ans qui sont infectés par la Covid-19, 20 000 mourront. Les décès indirects sont probablement plus élevés – à la fois en raison des dommages causés à la santé (aka long Covid) et des personnes qui ne peuvent pas accéder aux soins médicaux.
Pourtant, des pays comme l’Irlande ou la France ont suspendu un temps l’utilisation du vaccin au moment même où une troisième vague de maladie et de décès commençait à balayer le continent.
L’Europe est aux prises avec un mouvement anti-vaccination massif. Dans certains pays européens, plus de la moitié de la population déclare qu’elle refusera de se faire vacciner.
Dans une région où l’on a tellement peur de la seule chose qui peut nous sortir de ce pétrin, la suspension du vaccin pourrait avoir un effet dévastateur sur la confiance dans ce vaccin.
Elle pourrait également avoir des conséquences terribles sur la confiance dans le vaccin dans le reste du monde.
Alors pourquoi les vaccins ont-ils été suspendus ?
En raison du principe de précaution, ou du moins d’une interprétation de celui-ci.
Selon les mots du médecin en chef adjoint irlandais Ronan Glynn : « Il n’a pas été conclu à l’existence d’un lien entre le vaccin Covid-19 d’AstraZeneca et ces cas. Toutefois, en vertu du principe de précaution… la Niac a recommandé le report temporaire du programme de vaccination contre le vaccin Covid-19 AstraZeneca en Irlande. «
Le vapotage et le principe de précaution
Le principe de précaution a été largement appliqué au monde de la vape.
Après plus d’une décennie d’études, y compris des études pluriannuelles portant sur l’impact sur la santé pulmonaire, les meilleures données scientifiques disponibles estiment que le vapotage est au moins 95 % plus sûr, et donc moins nocif, que le tabagisme.
La plupart des personnes qui passent du tabac au vapotage ne se contentent pas d’arrêter de fumer, elles finissent par arrêter complètement la cigarette traditionnelle pour passer aux e-liquides pour cigarettes électroniques.
À l’inverse, les interdictions et les restrictions concernant le vapotage ont entraîné une augmentation du tabagisme. Nous savons que le tabagisme entraîne une mort prématurée pour environ une personne sur deux et qu’environ un milliard de personnes mourront du tabagisme au cours de ce siècle.
Et, principe de précaution oblige, les gouvernements ne permettent pas (enfin… plus) aux gens de fumer librement. Cette application du principe de précaution à la vape ne peut fonctionner que si l’on ignore les risques liés au tabagisme.
La réalité est que ceux qui invoquent le principe de précaution pour justifier de décourager ou d’interdire les cigarettes électroniques ignorent le fait que pour la grande majorité des utilisateurs, le contrefactuel est la mort prématurée due au tabagisme. Fumer tue. Tout comme le fait de refuser aux fumeurs la possibilité d’arrêter de fumer.
Au lieu de la norme inatteignable de « sécurité absolue », nous devrions penser en termes de « plus sûr ». Malgré les risques associés au football, je préférerais, par exemple, que mes enfants jouent au football plutôt que de jouer avec des armes automatiques. La mauvaise application du principe de précaution, la multitude d’interdictions et de restrictions, sans parler de la désinformation délibérée pour stopper la propagation du vapotage, ont des conséquences dévastatrices. Elle prive les gens de la liberté de faire le choix rationnel de la réduction des risques. Elle nuit peut-être inutilement à la santé de millions de personnes.
Bon, personnellement j’ai arrêté de fumer grâce à l’hypnose et ça a très bien fonctionné mais le sujet est important. C’est un long débat mais néanmoins intéressant dans une époque où on veut absolument avoir le contrôle sur tout.