En cette belle journée ensoleillée, j’ai eu la chance d’être invité par Publicis Consultants, Schneider Electric et Renault à découvrir le monde de la voiture électrique.
Oui découvrir car je dois être honnête : je n’ai pas de voiture, je n’ai jamais conduit de voiture électrique et même si l’écologie est important pour moi, je suis loin d’être un expert dans ce domaine.
Du coup c’était une journée très intéressante et instructive pour moi.
Même si je n’ai pas pour le moment le projet d’acheter une voiture, si je devais faire cet investissement dans les mois ou années qui viennent, est ce que j’opterai pour cette solution ? Bonne question.
Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un vrai marché d’avenir.
En effet, la technologie est là, elle s’améliore chaque rapidement, les prix commencent à s’aligner sur les voitures à énergies thermiques, les politiques semblent soutenir ce secteur (ex : le bonus écologique de 7000€, 50% des nouveaux achats publics de véhicules doivent être électriques ou hybrides, l’UGAP vient de passer commande de 15 000 Kangoo électriques et 2 000 Zoé à Renault …) … et pourtant, les professionnels semblent s’accorder sur une projection de 10% de voitures électriques sur l’ensemble du parc automobile en 2020.
Actuellement, on ne compte que 25 000 conducteurs de voitures électriques en France. Je suis comme vous, j’ai été assez surpris par ce chiffre, cela me semble peu.
Et sur l’avenir, les fameux 10% représenteraient environ 400 000 ventes par an.
Je suis sans doute naïf dans ce domaine, mais avec des prix quasiment équivalents, l’économie faite sur le « carburant » sur le long terme (environ 2€ la recharge pour faire 150km) et la conscience écologiste actuelle, je me disais que ce chiffre pourrait être bien supérieur assez rapidement … non ?
Mais après avoir écouter beaucoup échanger lors d’un petit déjeuner et d’une visiste au salon eCartec avec les dirigeants de Schneider Electric ce matin en compagnie d’autres blogueurs, même si l’électrique semble une solution d’avenir, elle se heurte cependant à quelques contraintes complexes.
Le sommaire de cet article :
Contrainte 1 : Les infrastructures !
Oui parce que pour recharger votre voiture électrique, il faut pouvoir la brancher à une borne comme la EVlink que propose Schneider Lectric et ce n’est possible pour le moment que si on possède un garage privé. Donc ça limite la cible aux personnes ayant une maison ou un garage privé en ville ! Donc autant dire que pour les parisiens, la solution est quasi inenvisageable.
On peut imaginer que par la suite des grosses entreprises proposeront un service de bornes sur le parking du personnel, mais faut-il encore que celles-ci fassent l’investissement.
Les stations dédiées sont encore peu nombreuses. Pour le moment Autolib propose des offres pour recharger votre voiture électrique via leur bornes mais ce n’est pas très pratique car c’est assez limité et il faut aussi pouvoir trouver un emplacement pour se recharger.
Là ou le marché frétille sur ce point, c’est du côté des espaces privés où on est susceptible de laisser sa voiture un certain temps : supermarcher, parking souterrain, gares, zones industrielles … Il s’agirait en effet d’un service complémentaire logique pour des enseignes telles que Leclerc (qui vient d’ailleurs de passer une commande pour équiper tous ses parkings en bornes électriques) ou Vinci.
Selon moi, c’est le point le plus délicat car sans infrastructures suffisantes, il y a peu de chance que les consommateurs s’y mettent en masse … mais en même temps avec seulement 25 000 voitures électriques sur le marché, le potentiel à l’heure actuel n’est pas encore assez suffisant pour être rentable compte tenu de l’investissement nécessaire pour installer ces bornes.
Contrainte 2 : L’autonomie !
C’est un problème a priori moins important car selon les chiffres fournis par Schneider et Renault, 87% des trajets quotidiens font en moyenne moins de 60kms.
Or l’autonomie d’une voiture électrique est d’environ 150km.
Donc ça semble parfait pour des petits trajets quotidiens plutôt urbains.
Mais c’est par contre sans doute pour cela qu’on ne pourra pas passer au tout électrique rapidement et qu’on ne pourra pas se passer des voitures à énergies thermiques car dès qu’on se penche sur des trajets plus longs pour partir en vacances ou pour les commerciaux qui font beaucoup de routes par exemple, la voiture électrique est totalement larguée. D’ailleurs Renault constate que le profil de l’acheteur d’une voiture électrique actuellement est le suivant : une famille avec maison en province pour s’en servir de 2eme voiture de complément.
Donc oui il y a un gros marché potentiel à ne pas négliger car il sera surement créateur d’un certain nombre d’emplois dans les années à venir (comme dans l’ensemble de la filière liée à l’économie verte) … mais il est fort peu probable qu’on assiste à une révolution électrique rapidement.
Sauf peut être si Apple lance une iCar … non ?
Quoi qu’il en soit, j’ai eu l’occasion aujourd’hui de faire mon baptême en voiture électrique en faisant un essai de la Twizy et de la Zoé sur le petit circuit privé de Renault au coeur de l’Ile Seguin. Ca ressemble un peu à une piste de kart c’est assez amusant.
Comme j’étais assez impatient et curieux de tester cet ovni, j’ai commencé par la petite Twizy.
Il faut préciser que ce n’est ni une voiture ni un scooter.
C’est pas aussi confortable qu’une Smart mais c’est vraiment tout petit et donc encore plus simple en milieu urbain hostile pour se garer.
Disons que ça ressemblerait plus à un quad avec un toi.
La conduite est ultra simple et plutôt agréable mais par contre je ne suis pas très fan du bruit qu’elle produit … ça fait un peu tondeuse.
Ce qui est sur c’est qu’elle ne laisse pas indifférent mais on peut quand même se poser la question de son potentiel commercial.
Elle ne reste pas aussi pratique qu’une moto pour les gens pressés qui veulent se faufiler entre les voitures et loin d’être aussi confortable et pratique qu’une voiture classique (pas de bagages, pas de vraies vitres donc en hivers pas top, pas très rapide …)
On l’imagine plus pour un usage de niche : petits déplacements urbains donc en compléments de l’Autolib, dans des parcs naturels pour des ballades, pour des événements, dans lieux touristiques etc …
Ensuite, je me suis mis aux commandes la Renault Zoé.
Là pour le coup, j’ai été bluffé par le silence de cette voiture ! Ca c’est surement l’un des vrais gros plus dans le confort de conduite.
On entend juste une sorte de petit sifflement, le même que celui des voitures du futur dans les films de sciences fictions (oui c’est la référence qui m’est venu à l’esprit quand j’étais au volant). En plus le design extérieur et intérieur est plutôt soigné, perso j’ai été séduit.
Certes la voiture est bridée pour ne pas dépasser les 135km/heure pour limiter la consommation électrique … mais en même temps moi je trouve ça plutôt logique et toutes les voitures devraient l’être même sans cette problématique. A quoi bon construire des voitures qui font du 200km/heure alors que la loi nous oblige à ne pas dépasser une certaine vitesse. Suffirait d’imposer cela aux constructeurs au lieu de taxer les automobilistes ou dépenser de l’argent dans la lutte contre les excès de vitesse … non ?
Par contre, que ce soit pour la Twizy ou la Zoé, on passe sur une conduite automatique donc avec juste une pédale de frein et un accélérateur … et j’avoue que ça déconcerte un peu, je reste un amateur de la bonne vieille boite de vitesse avec embrayage, c’est plus sport.
Encore merci à toutes les équipes de Publicis Consultants, Schneider Electric et Renault pour leur accueil et leurs éclairages.
Pour découvrir plus de photos de cette journée, je vous invite à me rejoindre sur ma fan page Facebook : facebook.com/davidcouturier.fr
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Retour de ping : RETOUR EN FRANCE : en province, acheter une voiture il te faudra